« Le rythme actuel d’appauvrissement de la biodiversité me fait peur et me motive à travailler tous les jours. »
Les recherches d’Alejandra Echeverri visent à comprendre l’interaction homme-oiseau dans les systèmes agroécologiques. D’une part, elle étudie comment les actions humaines sur l’environnement affectent les communautés d’oiseaux; d’autre part, elle compare la diversité des oiseaux qui existent dans le milieu des forêts et des fermes, et elle étudie comment le paysage et le climat contribuent à former la biodiversité aviaire. Elle étudie également les valeurs culturelles associées aux oiseaux, en particulier, quels oiseaux les gens aiment et pourquoi ils les aiment. Par exemple: qu’est-ce qui rend les oiseaux si fascinants pour les ornithologues? que pensent les agriculteurs des oiseaux? et en général, quelles valeurs les gens associent-ils aux oiseaux et comment celles-ci varient selon les espèces?
Grâce à ses recherches, Alejandra souhaite inciter les gouvernements à agir sur la question de la biodiversité. Elle désire communiquer ses résultats de recherche au gouvernement du Costa Rica pour aider celui-ci à surveiller la biodiversité de son territoire. Elle souhaite également formuler des recommandations politiques afin que le Costa Rica puisse améliorer son travail de conservation des oiseaux, y compris pour le tourisme d’observation des oiseaux. De plus, elle souhaite faire avancer le domaine académique de la conservation en proposant une perspective plus large et inclusive qui tient compte des nombreuses façons dont les gens s’intéressent aux oiseaux et interagissent avec eux.
En vue de diffuser le concept de la durabilité, Alejandra a édité et coécrit avec cinq collègues un guide de formation intitulé “The Lunchbox”. Non seulement le bureau du premier ministre norvégien a une copie de ce guide, mais ce dernier a également été distribué dans 60 pays et a inspiré la création de six autres livres sur d’autres sujets, tout en incitant de nombreux jeunes du monde entier à se pencher sur les problèmes environnementaux.
Pendant ses loisirs, Alejandra Echeverri joue au volleyball et au soccer, et elle va danser avec des amis ou participe parfois à des soirées « trivias » dans les pubs locaux. Elle aime également visiter des expositions dans les galeries d’art.
Être lauréate Killam à l'université de la colombie britannique est pour Alejandra Echeverri un grand honneur et constitue une source de motivation. La bourse Killam lui permet de se concentrer exclusivement sur ses études et de voyager au Costa Rica, où elle fait son travail de terrain, et la donne l’occasion de présenter ses recherches en participant à diverses conférences.
« Rien n’est plus merveilleux que d’être dans une forêt tropicale et de regarder les singes se déplacer dans les arbres, d’entendre les oiseaux chanter ou de les regarder faire leurs parades nuptiales. Ces forêts sont ma source éternelle d’inspiration, et aussi loin que je me souvienne, je souhaitais toujours devenir biologiste. Mon rêve est de protéger ces forêts dans l’intérêt des oiseaux et des gens. »