Byers

Kaylee Byers – Université de la Colombie-Britannique

Comment l’étude des agents pathogènes du rat peut-elle prolonger la vie?

Synopsis
Les rats ont de tout temps été la source de nombreux agents pathogènes zoonotiques, c’est-à-dire transmissibles à l’homme, présentant un important taux de morbidité et de mortalité dans les villes en général. Plusieurs de ces agents pathogènes, dont celui responsable de la peste, sont transmis d’un rat à l’autre et des rats aux humains par les puces. Même si on sait, pour l’avoir observé, que les rats prolifèrent dans les villes canadiennes, il existe peu de données sur ces rongeurs, leurs puces et leurs agents pathogènes.

Je travaille en partenariat avec l’équipe du Vancouver Rat Project (vancouverratproject.com), un projet bénéficiant d’un financement national qui a pour but de dresser un portrait écologique et épidémiologique des agents pathogènes associés aux rats dans la partie Est du centre-ville de Vancouver, un endroit particulièrement intéressant puisque certains facteurs liés à la pauvreté favorisent les infestations de rongeurs, les contacts entre rats et humains, et la transmission de maladies. Cette partie de la ville se trouve également en bordure d’un port d’expédition international, qui pourrait constituer un point d’entrée pour les rats porteurs de nouveaux agents pathogènes venant de l’étranger.

Être lauréate d’une bourse Killam
C’est un grand honneur qu’on me fait de m’accorder cette bourse qui confirme l’importance de ma recherche et qui me porte à croire que les questions soulevées amélioreront notre compréhension à l’échelle mondiale des maladies zoonotiques. Cette bourse me permettra de travailler en étroite collaboration avec des spécialistes de la génétique démographique, car elle me procurera les fonds nécessaires pour voyager, une condition essentielle au succès de ma recherche et à la promotion de collaborations à l’échelle nationale et internationale. 

Pourquoi l’Université de la Colombie-Britannique?
J’ai choisi cet établissement pour avoir la possibilité de travailler avec mes directeurs d’études en zoologie ainsi qu’à l’École de santé publique et de santé de la population. L’Université de la Colombie-Britannique offre aussi un programme unique, soit un programme passerelle de formation stratégique en recherche sur la santé, qui oblige les étudiants à intégrer des volets techniques, sanitaires et politiques dans leurs mémoires et comités de recherche. Grâce à ce programme, j’ai rencontré un groupe très diversifié de chercheurs ayant des compétences complémentaires à la mienne, dont je me suis largement inspirée pour définir mes stratégies de recherche. Enfin, sans constituer un facteur décisif, les montagnes et l’océan, qui font de la région de Vancouver un endroit pittoresque et propice à l’aventure, ont certainement joué quelque peu dans mon choix d’université.

Accro le jour et accro la nuit?
Il y a belle lurette que je m’intéresse aux programmes de vulgarisation et de culture scientifique. Je participe à de nombreuses activités de sensibilisation dans des classes de la maternelle à la 12e année, mais ce que j’adore par-dessus tout c’est d’échanger avec la population en général sur les sciences et la recherche. Pour ce faire, j’organise une activité locale appelée Nerd Nite Vancouver (vancouver.nerdnite.com). Des soirées semblables réunissant des accros aux sciences ont lieu dans plus de 80 villes de par le monde et le programme est toujours la même : trois causeries de 20 minutes avec des conférenciers différents suivies d’une bonne bière. C’est une activité amusante qui permet d’échanger avec la population. Quand je fais une pause des sciences, j’aime bien effectuer des randonnées pédestres dans les montagnes ou dévaler les pentes de ski.

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