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Jennifer Hinnell

Le langage corporel : ce que les gestes ajoutent à la communication

Jennifer est une spécialiste de la linguistique cognitive qui travaille à mieux comprendre le langage et les structures qui y sont liées, ainsi que la façon dont le langage est utilisé dans une grande panoplie de contextes, de variétés et de genres interactionnels. Son travail porte sur la communication en matière d’interactions – à savoir les gens qui parlent les uns avec les autres! Quelles sont les structures que les personnes choisissent d’utiliser, consciemment ou inconsciemment, quand elles communiquent et quel est l’effet de ces structures sur le message prévu? Jennifer perçoit ces éléments d’une perspective des structures du discours – par exemple les choix grammaticaux dans la conjugaison des verbes, les choix lexicaux et les expressions fixes, et elle regarde également la façon dont les gens utilisent leur corps – gestes, mouvements de tête et haussements d’épaules, etc. Elle est particulièrement intéressée à la façon dont ces éléments évoluent ensemble pour exprimer des notions conceptuelles abstraites – par exemple, une structure d’activité, une posture et une négation.

Le fait que Jennifer mette l’accent sur l’interaction en personne à titre de point de départ d’une description et d’une documentation linguistiques présente d’importantes répercussions sur l’étude des langues qui reposent de façon prédominante sur les signes verbaux et visuels (p. ex., les langues autochtones gestuelles et orales). Elle espère que sa recherche contribuera aux développements des nouvelles technologies multimédias, par exemple, dans les agents virtuels qui reposent sur l’usage de langages humains ainsi que sur le dialogue animé de films et de jeux vidéo.

J’ai toujours été enthousiasmée par les possibilités du langage. Je me souviens d’avoir inventé ma propre langue, quand j’étais enfant, et j’avais l’habitude d’emprunter le nombre maximum de livres que ma famille pouvait sortir de la bibliothèque. En tant qu’adulte, j’ai toujours aimé étudier et vivre un langage – lors de festivals littéraires, de poésie et du mot parlé, et je ressentais les mêmes émotions à l’égard de la langue dans le cadre de la musique, peu importe la musique – mais surtout l’opéra et les chansons artistiques. Le langage est puissant – le bon langage peut vous aider à voir et à ressentir les choses différemment.

Jennifer a choisi le département de linguistique de l’Université d'Alberta parce qu’elle voulait travailler avec sa superviseure Sally Rice, Ph. D., et apprendre les méthodologies qui y sont enseignées. Le département de linguistique de l’U de A est reconnu pour son programme de linguistique cognitive et une approche au langage axé sur les données. Cela signifie que Jennifer et sa superviseure n’explorent pas la structure pour le souci de la structure, comme le ferait un syntacticien; elles observent plutôt le langage et la façon dont ce dernier est utilisé dans des situations quotidiennes, par exemple dans le cours d’une conversation normale.

Je pense que le prix Killam reconnaît une immense quantité de durs labeurs qui ont été réalisés jusqu'à maintenant. J’ai dû pouvoir compter sur beaucoup de soutien de personnes de mon équipe, comme ma superviseure et ma famille ainsi que mes proches amis, pour exceller dans mes études supérieures, pour établir des partenariats internationaux, etc. J’espère que l’avenir ouvrira des portes aux conversations, aux réseaux et aux possibilités. J’aimerais trouver un contexte universitaire qui me permettrait de continuer à travailler à titre de linguiste, de chercheure et d’enseignante, et j’espère que le fait d’être une lauréate Killam me permettra d’y arriver. 

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