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Christine Bold – Modernités autochtones : l’histoire secrète du vaudeville

« Étudier le populaire m’a permis de tirer des leçons inestimables sur le pouvoir de la culture de l’imprimé, de connaître une foule de créateurs oubliés, de collaborer avec les milieux de la justice sociale, et aussi de mener une carrière extrêmement enrichissante. 

Le point le plus bas des politiques et des pratiques génocidaires adoptées contre les peuples autochtones a coïncidé avec la montée de la culture de masse : une conjonction qui a créé des stéréotypes virulents et persistants à l’égard des « Indiens ». En même temps, par contre, des artistes autochtones se sont approprié les nouvelles formes populaires pour créer un sentiment d’autonomie et de communauté. Sur les circuits reculés du vaudeville, le premier système de divertissement de masse au monde, des artistes senecas, mohawks, penobscots et cherokees, notamment, ont créé des numéros de virtuose et des réseaux familiaux, tout en réclamant un espace de création auprès des non-Autochtones « qui jouent des rôles d’Indiens ».

Pendant les deux années que durera sa bourse de recherche Killam, la Dre Christine Bold continuera, en tant que boursière non autochtone, d’établir des relations d’échange de recherche avec des créateurs autochtones contemporains afin de contribuer à la réhabilitation de cette communauté d’une grande inventivité regroupant les premiers interprètes autochtones. Longtemps sous le radar des érudits, leur vie et leur travail de création changent l’histoire à propos de ceux qui ont créé la culture populaire et, plus globalement, la modernité.

Photo: Ander McIntyre

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