L’art professoral révolutionnaire de Sarah Carter a reconceptualisé l’histoire de l’Ouest canadien en plaçant les femmes, les colons et les Autochtones au premier plan dans un vaste contexte d’édification de nations et d’empires. Ses recherches et écrits exhaustifs ont bouleversé notre compréhension de l’histoire coloniale, autochtone, sociale ainsi que celle des femmes de l’Ouest canadien.
Sarah Carter est professeure et titulaire de la chaire Henry Marshall Tory au département d’histoire et d’études classiques de l’Université de l’Alberta, et professeure à la Faculté des études autochtones de l’Université de l’Alberta.
Auteure prolifique, elle a publié six monographies largement acclamées, dont Imperial Plots, une étude révolutionnaire sur les inégalités des lois canadiennes, qui refusent le droit à la propriété familiale à une grande majorité des femmes de l’Ouest canadien. Ses études sur l’agriculture dans les réserves indiennes des plaines, réalisées dans la seconde moitié du XIXe siècle, ont souligné l’ampleur avec laquelle les barrières structurelles érigées par la politique agraire du gouvernement fédéral de l’époque appauvrissaient inévitablement les agriculteurs et les communautés autochtones.
Son travail lui a valu de nombreux prix, notamment le Prix d’histoire du Gouverneur général de 2017, remis dans le cadre de sa recherche universitaire, et le Prix Sir John A. Macdonald de 2017 pour le meilleur livre savant de l’histoire canadienne.
En concentrant son œuvre sur l’origine raciale et le genre, Sarah Carter a su enrichir l’histoire de la colonisation de l’ouest du Canada, en plus de contribuer grandement à notre compréhension de l’impérialisme et du transnationalisme du XIXe siècle. En tant qu’auteure prolifique hautement citée, elle a vu sa recherche historique être acclamée et devenir un modèle pour les savants du monde entier cherchant à comprendre les interrelations historiques complexes entre les populations de colons et les populations autochtones.
(photo: Laura Sou, Université d’Alberta)
Bien que la vidéo ci-dessous soit en anglais, TheFutureEconomy.ca offre le texte de l’entrevue en français ici.