Au hockey, trois buts au cours d’un match représentent un tour du chapeau.
Et quand trois boursiers Killam sont nommés pour superviser la gestion d’un institut de recherche océanographique transnational, le milieu universitaire salue l’initiative.
Wendy Watson-Wright, Marlon Lewis et Paul Snelgrove ont été des lauréats Killam à différentes étapes de leur carrière universitaire dans le cadre de leur association avec l’Université Dalhousie. Watson-Wright a reçu une bourse Killam à l’appui de ses études doctorales de 1982 à 1985. Lewis a remporté le prix Killam de la Faculté des sciences en 1995 et a été nommé professeur de sciences Killam de 2007 à 2012, tandis que Snelgrove a reçu une prestigieuse bourse postdoctorale Killam en 1996. Ces trois bourses d’études sont un bel exemple de la rentabilité, de l’étendue et de la variété des prix Killam offerts à l’Université Dalhousie, laquelle a reçu une part importante de la succession Killam à la suite du décès de Mme Killam en 1965. Dans son testament, elle a choisi de soutenir des établissements dans les provinces où M. Killam avait eu des intérêts commerciaux au cours de sa vie ainsi que l’Université Dalhousie, étant donné qu’il était natif de la Nouvelle-Écosse, qui a été un bienfaiteur de premier plan. Des programmes Killam sont également offerts à l’Institut neurologique de Montréal de l’Université McGill, au Conseil des arts du Canada, à l’Université de Calgary, à l’Université de l’Alberta et à l’Université de la Colombie-Britannique.
« Le nom Killam est synonyme d’excellence. Ainsi, lorsque trois chercheurs Killam collaborent et poursuivent des recherches pour soutenir des pratiques de gestion durable des océans, on s’attend à des résultats passionnants », a déclaré Wendy Watson-Wright, directrice générale de Ocean Frontier Institute (OFI).
Watson-Wright, Lewis et Snelgrove ont été nommés en septembre 2016 pour diriger l’OFI, grâce à un investissement de 227 millions de dollars, dont 94 millions provenaient du Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada. Cet investissement constitue la plus importante subvention de l’histoire de la recherche océanique au Canada.
« L’investissement est important, mais les résultats attendus également », a déclaré le Dr Lewis, directeur scientifique de l’OFI. « Notre recherche porte sur les processus naturels en évolution dans l’Atlantique Nord, et sur l’élaboration de solutions pour s’adapter à ces changements. Comprendre et répondre efficacement à ces changements est essentiel pour assurer la durabilité de l’écosystème et une croissance responsable ».
La collaboration est essentielle dans la façon dont l’OFI organise et conduit ses activités. Dirigé par des partenaires de l’Université Dalhousie, de l’Université Memorial de Terre-Neuve et de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, l’OFI est épaulé par huit instituts océanographiques internationaux et divers organismes gouvernementaux. L’industrie privée est également impliquée et jouera un rôle clé dans l’application des résultats de recherche sur le plan commercial, en particulier en ce qui concerne le renforcement des industries de la pêche et de l’aquaculture.
« Le prix Killam m’a ramené au Canada et nous avons maintenant l’occasion de rassembler le nec plus ultra en matière de recherche océanique – tous les intervenants collaborent et travaillent en synergie », a déclaré le Dr Snelgrove, directeur scientifique associé de l’OFI. « Ensemble, nous ferons progresser notre compréhension des changements océaniques et trouverons des solutions qui seront grandement bénéfiques ».
Le mandat de l’OFI comprend également des programmes visant à faire avancer l’éducation et la formation dans le domaine océanographique, la littératie océanographique et l’aspect scientifique en investissant dans de nouveaux laboratoires et espaces de recherche. L’accent sur la gestion des données permettra à l’OFI de recueillir et d’échanger les résultats de la recherche, créant ainsi un catalyseur pour faire progresser les solutions de gestion des océans et établir une politique gouvernementale.